Coquin entre les mains d’Alice Sapritch dans la scène de strip-tease de “La folie des grandeurs” ou remis au goût du jour par Karl Lagerfeld, l’éventail n’a pas fini de nous surprendre. En particulier à la si bien nommée exposition “Street fans” du Musée de l’Éventail : en anglais, “fan” veut aussi dire “éventail” !
Pas moins de 16 street-artistes nous présentent le précieux accessoire décoré par leurs soins. Nosbé, Levalet, Shadeek (visuel de couverture), Tarek, MG La Bomba et bien d’autres ont été réunis sous l’impulsion de Codex Urbanus pour peindre chacun sur deux éventails le motif de leur choix. Certains ont même dessiné des sujets qu’ils n’ont pas l’habitude de nous présenter dans les rues : pas de poissons pour Nemi et pas que des bouées pour Hérard, par exemple. D’autres ont repris leurs thèmes de prédilection : Codex Urbanus ses chimères, Bastek ses drôles d’yeux/œufs…
Leur mérite est d’autant plus grand que le support est souvent plus petit que celui utilisé habituellement ; Hérard ou Levalet, plus habitués à des œuvres de l’ordre du mètre carré plus, ont concentré tout leur talent dans quelques dizaines de cm2 à peine. La réussite n’en n’est que plus forte.



Les œuvres sont touchantes et, pour peu que l’on joue le jeu jusqu’au bout en achetant l’une des pièces exposées, on pourra bénéficier d’air frais doucement brassé à quelques centimètres de notre visage cet été.
Pour en savoir plus sur le Musée de l’Éventail (expositions, adresse, horaires…) et la fabrication de ces précieux objets, c’est ici !