Si le Brésil s’est fait remarquer cet été, il est certain que ce n’est pas grâce au foot ! Pour les amoureux et les professionnels de l’animation réunis en juin dernier à la 38e édition du Festival International du Film d’Animation d’Annecy, le talent des brésiliens a été à nouveau reconnu sur le plan mondial.
Le jury du festival a ainsi décerné cette année le Cristal du meilleur long-métrage et le Prix du public au film « O menino e o Mundo – Le Garçon et le Monde » du réalisateur Alê Abreu, dans les salles françaises depuis le 8 octobre.
affiche_Festival-2014© Franck Dion
Un festival ouvert à tous
Comme chaque année au mois de juin, la ville d’Annecy célèbre l’animation du monde entier pendant toute une semaine. A la fois ouvert au grand public avec ses projections en plein-air gratuites (rassemblant près de 6000 spectateurs chaque soir), Annecy est également un rendez-vous incontournable des professionnels et des futurs professionnels du secteur (7100 personnes accrédités), qui se rendent au marché du film (MIFA). C’est donc un moment très attendu et riche en évènements à ne pas rater. En effet, difficile de faire des choix parmi les innombrables programmes proposés comprenant au total 230 films sélectionnés pour 88 pays représentés. Entre les courts et longs-métrages en compétition, les avant-premières, les making-of, WIP et autres rendez-vous permettant de découvrir les coulisses de la fabrication d’un long-métrage, les conférences professionnelles autour des problématiques de création et de production, les expositions pour tous, les pitchs de projets (courts, longs, séries TV, projets transmédia) et les rendez-vous de recrutement, le festival c’est avant tout une occasion unique d’aller à la rencontre de l’autre, dans une ambiance bonne enfant vivifiante.

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Une sacoche aux couleurs du festival pour chacun.

© G. Piel/CITIA
Des projections en plein-air gratuites.
Un grand monsieur de l’animation en ouverture
Comme tout festival qui se respecte, la cérémonie d’ouverture est un moment spécial qui donne le la d’une semaine riche en émotions. Les passionnés comme les professionnels présents lors de cette cérémonie ont ainsi accueilli Monsieur Isao Takahata venu présenter son dernier film : « Le Conte de la princesse Kaguya« . À cette occasion, le festival l’a d’ailleurs récompensé par un Cristal d’honneur (l’équivalent d’une palme à Cannes), pour sa contribution au cinéma d’animation avec des films comme Le Tombeau des lucioles (1988), Pompoko (1994) qui avait reçu le prix du long métrage à Annecy en 1995, ou encore Mes voisins les Yamada (1999).

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Isao Takahata et son Cristal d’honneur.
Des stars en pagaille
Qui dit festival, dit également moments d’exception. C’est ainsi que chaque année, Annecy est LE festival où les grands noms de l’animation présentent leurs derniers-nés, afin de monter leur savoir-faire technique et artistique, mais également leur inépuisable créativité. C’était donc tout naturellement que les Studios Disney Animation ont présenté en avant-première mondiale le nouveau court-métrage réalisé par Patrick Osborne : Feast, qui raconte la vie amoureuse d’un jeune photographe du point de vue de son chien et par le biais de leurs repas.
Enfin, le public a eu la chance de voir le nouveau teaser du prochain long-métrage Disney : Les Nouveaux Héros, un véritable film d’aventure prometteur des réalisateurs Don Hall et Chris Williams, qui sortira en France en février 2015.

© 2014 Disney. Tous droits réservés
Autre moment fort pour les 1000 personnes privilégiées qui ont eu la chance d’assister à la présentation du réalisateur oscarisé Pete Docter de la maison Disney/Pixar (Monstres & Cie, Là-haut), ils ont ainsi fait la découverte en avant-première mondiale des premiers extraits de son nouveau film Vice Versa (Inside Out pour la version anglaise) prévu dans les salles en juin 2015.

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Pete Docter devant l’affiche de son prochain film Inside Out (Vice Versa pour la version française.Le film relate les aventures de cinq personnages hauts en couleurs chargés de réguler les émotions d’une fillette de onze ans (en pleine crise d’adolescence), depuis une salle de contrôle située dans son esprit. Au-delà des nombreux gags, l’originalité de ce film est de plonger le spectateur dans le subconscient de fillette, qui contribue ainsi à l’intrigue du film.

© 2013 Disney•Pixar- Tous droits réservés. www.disney.fr
Enfin, du côté des studios Dreamworks, le festival a proposé en avant-première, la projection de Dragons 2, très réussi, qui a fait salle comble et a également valu une standing ovation de la part d’un public ravi pour le réalisateur Dean DeBlois, présent lors de l’événement !
Pour la deuxième année consécutive le Brésil a coiffé au poteau l’ensemble des long-métrages de qualité en compétition cette année à Annecy. Après le touchant et « historique » film de SF du Brésilien Luiz Bolognesi, « Rio 2096, Una Historia de Amor e Furia », qui avait décroché le Cristal du meilleur long métrage en 2013, « Le Garçon et le Monde » d’Alê Abreu reçoit l’ultime récompense et prouve à nouveau la grande créativité et la singularité visuelle du Brésil, dans le monde merveilleux de l’animation.

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Le film raconte le voyage d’un jeune garçon curieux de tout : des fleurs, des poissons, des oiseaux, mais aussi des sons et des mélodies qui se transforment sous ses yeux en mille et une couleurs. Léger, il vole et soulevé par le vent, porté par les nuages, il voit la terre d’en haut. Un jour, son père quitte le domicile familial et son souvenir va hanter le garçon : il s’imagine encore à regarder les étoiles auprès de lui et la mélodie qu’il jouait avec sa flûte. Le garçon décide alors de quitter son village afin de partir à la recherche de son père. En chemin, il va d’abord être recueilli par un vieux fermier qui travaille dans les champs de coton, puis continuera sa quête à la rencontre d’autres personnages qui le guideront vers encore d’autres destinations. Sur son chemin, il assistera au spectacle macabre du labeur des ouvriers menacés par les machines des industriels bouleversant la nature et découvrira la mégalopole et ses si nombreux habitants. Son voyage sera également fait de découvertes d’un monde fantastique dominé par des animaux-machines et des êtres étranges.
A travers ce voyage à la fois lyrique et onirique mais également sombre et inquiétant, le réalisateur illustre avec un réel talent et sans concession, les problèmes du monde moderne, à hauteur d’enfant.

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Un style visuel hybride et artisanal
Pastels à l’huile, crayons de couleurs, feutres, stylo à bille, peinture, Alê Abreu est un artiste complet qui a su mettre à profit tous les outils traditionnels pour la réalisation de tous les décors et de toutes les animations. Les bras, les jambes et les doigts du garçon sont étroits comme du fil à coudre et sa tête ronde comme un ballon ou comme le monde qu’il explore les yeux grands ouverts. Un tel style graphique pour le personnage principal d’un long-métrage peut surprendre, mais c’était sans compter sur l’approche particulière du réalisateur qui a souhaité être au plus près de son personnage, aussi bien d’un point de vue narratif qu’esthétique. « Je ne cherchais pas nécessairement à dessiner comme un enfant, mais je cherchais la même liberté qu’ils ont quand ils dessinent » déclare-t-il.

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Au-delà du sentiment de liberté et de légèreté qu’inspirent les traits sobres du garçon, le réalisateur fait souvent appel à la gestion du flux et du reflux, du vide et du plein dans l’utilisation très audacieuse du blanc, comme sur une page vierge qui se remplit peu à peu, qui se recompose, puis se redéfinit pour mieux imprégner le spectateur dans l’univers sonore et sensuel du héros. Pour Alê Abreu, “Le blanc, c’est comme un enfant qui arrive au monde et qui commence à apprendre et accumuler des savoirs. Le blanc est également un symbole métaphysique. Sa présence quasi spirituelle tout au long du film renforce l’idée que le monde est une chose très petite et limitée. Nous sommes entourés d’inconnu ou de vide, et cela nous tiraille et nous questionne : d’où venons-nous ? Où allons-nous ?”
Faisant écho aux traits sobres des personnages principaux, les décors et les personnages fantastiques qui peuplent l’histoire sont quant à eux représentés par des couleurs flamboyantes. Ce contraste fort et réconfortant enveloppe ainsi le spectateur dans un Brésil coloré, chaleureux et joyeux ! Enfin, le collage et la prise de vue réelle sont également introduits de manière subtile lorsqu’il s’agit de faire monter la tension et appuyer le propos universel du réalisateur. Cette utilisation hybride des techniques renforce ainsi fort bien la critique du monde moderne du réalisateur, à travers un esthétisme singulier qui fonctionne à merveilles, à l’opposé d’une animation standardisée, lissée et sans surprise ! A voir absolument avec ou sans enfants !

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La musique, un élément narratif indissociable de l’animation
Présente dès l’animatique, la musique a organisé et parfois même dirigé la construction de certaines scènes, en y imposant un rythme, un ton, une couleur. Alê Abreu explique : “Nous avons traité la bande son du film comme un corps sonore où musiques, ambiances et sons se mélangent et brisent les limites que nous rencontrons traditionnellement dans les films. Nous avons d’abord cherché la mélodie de la flûte qui ouvre et conclut le film. Tous les autres thèmes ont été créés à partir de ces quelques notes. Nous désirions que la création musicale, à l’image de l’animation, croise plusieurs rythmes et styles musicaux.”
Pour créer la bande originale, Alê Abreu a fait appel à des invités de marque, comme Ruben Feffer et Gustavo Kurlat qui ont composé toutes les musiques du film. Le réalisateur a également demandé à Nana Vasconcelos (l’un des plus grands percussionnistes au monde) de battre le tempo du film, accompagné par les Barbatuques, un groupe brésilien de percussions corporelles qui transforme leur voix et leur corps en instrument. De plus, Alê Abreu a fait appel à Gem pour la création des sons, ambiances et bruitages. Ce groupe de musiciens fabrique ses propres instruments et invente un langage sonore unique en utilisant des objets improbables et notamment des déchets. Leurs compositions inventives, à mi-chemin entre bricolage sonore, bruit et musique correspondaient parfaitement au projet artistique souhaité par le réalisateur. Enfin, Emicida, l’une des grandes révélations du rap brésilien de ces dernières années s’est également joint à la bande son du film.

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Un travail d’équipe
Si Alê Abreu s’est occupé de la création et de la coordination artistique pour « Le Garçon et le Monde », ce sont au total 150 professionnels dont 20 animateurs qui se sont relayés au cours des différentes phases de fabrication du film qui aura exigé cinq années de travail, dont 18 mois de développent et 3 ans de production. Le résultat est d’une flamboyante liberté visuelle, unique en son genre. Il n’est pas étonnant que le jury du festival du film d’animation d’Annecy ait été conquis.
En salles depuis le 8 octobre.

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L’animation pour adultes à nouveau récompensée
C’est comme un rituel annuel. Au fil des années il semble que la sélection du festival comprend un court ou un long-métrage d’un intarissable artiste et animateur indépendant américain : Bill Plympton. Son style graphique unique, son humour et sa vision cynique sans blabla enchantent bon nombre de spectateurs qui aiment l’animation à destination des adultes et qui attendent, année après année, la dernière création de ce « personnage » si créatif et si prolixe. Avec « Les Amants électriques » (Cheatin’, en anglais) le réalisateur revient sur un de ses thèmes de prédilection, les sentiments entre les êtres, l’amour, la jalousie, la passion et ses excès… Ce long-métrage très bien réalisé a demandé un travail considérable à son réalisateur et ses équipes qui dessinent tout de manière traditionnelle, pour un résultat dynamique et réellement intéressant. « Les Amants électriques » a ainsi été récompensé par le Prix du Jury. Disponible en DVD, ce long-métrage hors des sentiers battus est à voir absolument !

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14-18 à l’honneur
Centenaire de la première guerre mondiale oblige, le festival s’est penché sur cette thématique afin de proposer un programme de courts-métrage de qualité rendant hommage à ce conflit meurtrier. Quelle que soit la technique utilisée, les styles graphiques ou encore l’angle narratif choisi, l’animation est sans conteste une belle façon de raconter et de saluer le courage des hommes, dans un conflit qui les dépassaient. Choisir de regarder cette sélection était une belle occasion de voir ou de revoir (lire l’article de l’année dernière sur Annecy) le poétique « Lettres de Femmes », un court-métrage français du réalisateur Augusto Zanovello, entièrement réalisé en Stop Motion (technique mise à l’honneur cette année à Annecy) et qui avait été d’ailleurs récompensé par le prix du public en 2013. http://www.lamenagerie.com/prod_realisations/lettres-de-femmes/
Merci au festival d’avoir concocté ce programme indispensable au devoir de mémoire !

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Brésil quand tu nous tiens !
L’autre perle en provenance du Brésil qu’il ne fallait pas manquer lors de ce festival, est un documentaire passionnant sur la genèse bouleversante de l’animation brésilienne: Lumière, animation, action « Between the frames – the Art of Brazilian Animation », réalisé par Eduardo Calvet et produit par Felipe Haurelhuk.
A travers ce documentaire, le réalisateur entraine le spectateur dans une découverte de près de cent ans d’histoire de l’animation au Brésil, en s’accrochant à un fil rouge qui structure le film et tente d’éclaircir un mystère vieux d’un siècle : quelle aurait pu être l’histoire du premier film d’animation brésilien « Le Kaizer » du dessinateur Álvaro Marins (aka Seth) de 1917, et dont il ne reste malheureusement aujourd’hui aucune trace animée. Ce film n’ayant pas été conservé, il a donc été perdu à jamais. Seule subsiste une image fixe de l’œuvre parue dans un quotidien brésilien de l’époque.

© DR Voilà la seule et unique image qui témoigne de l’existence de ce premier film d’animation brésilienne.
Pour rendre hommage à l’artiste et à sa création, le réalisateur a invité huit animateurs brésiliens utilisant différentes techniques: Marão (2D traditionnelle), Ze Brandão (2D numérique), Stil (sur papier sulfite à la flipbook) Peter IUA (pâte à modeler), Marcos Magalhães (animation peinte sur la pellicule), Diego Akel (pixillation), Fábio Yamaji (light painting) et Rosana Urbes (2D meta langage).
Cet hommage sous forme de cadavre exquis, recueille ainsi leurs visions de ce qu’aurait pu raconter ce premier court-métrage mystérieux.

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Décennie par décennie « Between the frames », explore l’évolution de cet art au cinéma, à la télévision, mais également dans la publicité qui connaît un réel succès dans les années 70-80. Pour illustrer sa quête historique, Eduardo Calvet interroge de nombreux artistes de l’animation, mais recueille également de nombreux témoignages de personnalités ayant côtoyés les artistes aujourd’hui disparus, le tout ponctué d’images d’archives et autres « reliques » précieusement conservées par des passionnés.
Au-delà du côté historique de ce documentaire, il est impossible de rester insensible aux histoires personnelles touchantes qui font également partie de l’Histoire. Le réalisateur évoque ainsi le travail solitaire et laborieux d’artistes de talents qui n’auront jamais la chance d’être considérés dans leur propre pays, ni ne seront reconnus à leur juste valeur à cause d’une politique étriquée, excluant toute exportation au-delà des frontières brésiliennes. Quel que soit l’angle par lequel le réalisateur cherche à interpeller le spectateur, ce documentaire passionnera tout un chacun, amateur ou professionnel de l’animation. Enfin, et même s’il peut parfois sembler difficile de lire les sous-titres tout en regardant les centaines d’images et d’extraits, ce documentaire est un bel hommage à l’animation brésilienne. Force est de constater que ce pays regorge de talents qui n’ont rien à envier aux plus grands du secteur. D’ailleurs, ils n’ont qu’à bien se tenir, car si l’animation au Brésil n’est pas encore une « véritable » industrie, elle tend à croître rapidement. Il n’y a qu’à voir son succès à Annecy ces deux dernières années !
Palmarès 38e édition du Festival international du film d’animation
PRIX OFFICIELS
Cristal du long-métrage
O menino e o mundo > Le Garçon et le Monde > The Boy and the World d’Alê Abreu- Brésil – FILME DE PAPEL.
Cristal du court-métrage
Man on the Chair de Dahee Jeong – France – Corée-du-Sud -SACREBLEU PRODUCTIONS.
Cristal pour une production TV
En sortant de l’école « Tant de forêts » de Burcu Sankur et Goeffrey Godet – France -TANT MIEUX PROD.
Cristal pour un film de commande
Nepia « Tissue Animals » de Fuyu Arai – Japon- ROBOT COMMUNICATIONS, INC.
Cristal du film de fin d’études
The Bigger Picture – Daisy Jacobs – Grande-Bretagne – NFTS LONGS MÉTRAGES.
Prix du jury
Cheatin’ – Les Amants électriques de Bill Plympton – Etats-Unis – PLYMPTOONS.
Mention du jury
Giovanni no Shima – L’Île de Giovanni de Mizuho Nishikubo – Japon – PRODUCTION I.G
Prix du public
O menino e o mundo – Le Garçon et le Monde d’Alê Abreu – Brésil – FILME DE PAPEL.
COURTS-MÉTRAGES
Prix du jury
Patch de Gerd Gockell – Allemagne – Suisse- ANIGRAF.
Prix « Jean-Luc Xiberras » de la première oeuvre
Hasta Santiago de Mauro Carraro – France – Suisse – NADASDY FILM.
Mention du jury
Histoires de bus – Bus Stories de TALI- Canada – ONF
Mention du jury
La testa tra le nuvole – La Tête dans les nuages de Roberto Catani – Italie – OTTOMANI A.C.
Prix du public
La Petite Casserole d’Anatole d’Éric Montchaud – France – JPL FILMS
ANIMATION OFF-LIMITS
COURTS-MÉTRAGES
Prix du film « Off-Limits »
Corps étrangers – Foreign Bodies de Nicolas Brault – Canada.
FILMS DE TÉLÉVISION
Prix du jury pour une série TV
Tumble Leaf « Kite » de Drew Hodges – Etats-Unis – BIX PIX ENTERTAINMENT
Prix du jury pour un spécial TV
Le Parfum de la carotte > The Scent of Carrots de Rémi Durin et Arnaud Demuynck – France – Belgique – Suisse – LES FILMS DU NORD.
FILMS DE COMMANDE
Prix du jury
Peau « Instant T » de Perrine Faillet – France – PEAUMUSIC.
FILMS DE FIN D’ÉTUDES
Prix du jury
An Adventurous Afternoon d’Ines Christine Geisser et Kirsten Carina Geisser –Allemagne- KUNSTHOCHSCHULE KASSEL.
Mention du jury
The Age of Curious de Luca Toth – Grande-Bretagne – RCA.
PRIX SPÉCIAUX
Prix Festivals Connexion – Région Rhône-Alpes en partenariat avec
Lumières Numériques
Through the Hawthorn d’Anna Benner, Pia Borg et Gemma Burditt – Grande-Bretagne – LIKELY STORY.
Prix du jury junior pour un film de fin d’études
Interview > Entrevue de Mikkel Okholm- Danemark – THE ANIMATION WORKSHOP.
Prix du jury junior pour un court métrage
Histoires de bus – Bus Stories de TALI – Canada – ONF.
Prix Fipresci
Nul poisson où aller – No Fish Where to Go de Nicola Lemay et Janice Nadeau –Canada – ONF.
Prix « Aide Fondation Gan à la diffusion » pour un Work in Progress
Adama de Simon Rouby – France- NAÏA SAS, PIPANGAÏ PRODUCTION, GAO SHAN PICTURES.
Prix Sacem de la musique originale
Hasta Santiago de Mauro Carraro et Pierre Manchot – France, Suisse – NADASDY FILM.
Prix « CANAL+ aide à la création » pour un court métrage
Wonder de Mirai Mizue – Japon, France CaRTe blaNCHe, CALF.